Bon super, j'vous lâche encore. Une semaine, ça va être dur. Pour moi. Hum.

Devinez où que c'est que je retourne? En Alsace, youpi, pour la troisième fois. Vous savez pas comme je peux être enthousiaste, c'est ahurissant. Je crève d'envie d'aller passer mes journées à ne rien faire dans la chaleur accablante du climat semi-continental, avec pour seule compagnie une abeille, trois araignées et un cafard monstrueux. Ouais j'ai le cafard. J'suis très bien ici, à me dire que ma rentrée va être un fiasco complet, j'vois pas l'intérêt de me dire ça à 600km d'ici.

Miam, que je suis poooositiveuuuu. Peut-être que je vous renviendrai chatain, blonde ou verte, ça sera selon ce que la coiffeuse dira, avec un air horrifié, en regardant mes cheveux d'un vieux roux tirant sur le chatain fade avec des mèches blondes délavées par-ci par-là. En plus j'ai fini toutes mes tablettes de chocolat. Sous-entendu : j'ai pris du poids. En plus mon père me ramène de la bière un soir sur deux, alors niveau calories j'atteins la limite d'équilibre de l'éléphant adulte obèse.

Je trouve que j'ai une sale tronche dans le miroir, pourtant je l'ai lavé. Le miroir. On avait plus d'eau chaude depuis une semaine, maintenant elle est tiède et ça me paraît brûlant, comme quoi on peut se satisfaire très vite de peu.

Demain, levée à 5h, pour préparer en avance tout ce que mon père ne fera pas. Cri de délivrance à l'arrivée : enfin je ne serai plus asservie comme une esclave, à passer mes journées à faire des corvées que je déteste, sans aucune reconnaissance de la part d'un père qui refait chaque jour le même désordre sans mesurer. C'est dans ces moments-là que je sais que j'aurais dû être un homme.

C'était logique. Je préférais jouer avec mes petites voitures qu'avec mes Barbies quand j'étais petite. J'étais championne des concours de crachats et de bras de fer, et la simple vue d'une robe à fleurs me donnait des nausées.
Tiens je me demandais pourquoi d'un coup je parlais de mon côté garçon manqué. J'ai compris : *Mylène Farmer - Sans contrefaçon*. Bon bah cool la chanson est finie.
Toujours est-il que j'ai dû paumer en route mes gènes féminins, ou en tout cas mes gènes de femme au foyer. Bien sûr que si ça existe les gènes de femme au foyer, la preuve j'en ai pas.

Les moustiques ont eu la magnifique idée de me piquer dans le dos, et là je suis sûre qu'ils sont planqués dans un coin à se tordre de rire en me voyant me tordre dans tous les sens pour me gratter. Bande d'abrutis, je me vengerai.

Bon je me sens fatiguée là, et j'ai encore plein de trucs à faire. J'avais juste envie d'écrire un peu pour vous dire au revoir (au revoir) et aussi c'est tout (c'est tout).

c'est tout.

A dans une semaine.

ps : mon père a fait l'immense effort de mettre une poêle et une cuiller en bois dans le lave-vaisselle. Le truc c'est qu'ils étaient sales alors que le reste était propre, puisque lavé. Raté papa, tu m'as donné encore plus de boulot. Oui je sais tu n'en as rien à cirer, mais ça fait du bien de dire à mes lecteurs que je suis une pauvre esclave à plaindre.

Bien sûr que j'exagère. Nan en fait même pas.