Y'a des jours comme ça. Et aussi des nuits comme ça qui les précèdent, mais on s'en fout. Donc y'a des jours comme ça, dès ta première tuile, tu sais que t'aurais jamais dû te lever, tu sais même que le fait d'avoir posé le pied (gauche évidemment) à côté de ton lit pour en sortir est la preuve ultime d'un masochisme latent datant de ton enfance, sûrement parce que tu as raté ton complexe d'Oedipe. Mais qu'est-ce qui a pris ma prof d'histoire de parler de Freud !!!

Donc, sur ce, je voulais parler d'Oedipe. Euh, de mes tuiles, oui mes tuiles. Assez pour me faire un toi toi mon toit, toi toi mon tout mon toit. Purée. Aaaah nan me parlez pas de purée la cantine m'a traumatisée... enfin c'est une autre histoire. Enfin une autre tuile, mais bref.

Donc, je vais me dépêcher, il est déjà vachement tard, je me lève à 6h30 demain :

- veille au soir, découverte que le subjonctif latin que j'étais censée "réviser" ressemble plutôt dans mon esprit à un grand trou noir style gouffre sans fond. Essayez donc de faire rentrer 7 groupes de 6 formes verbales de 4 temps différents dans le grand canyon qu'est mon cerveau à la case "latin" et vous comprendrez que la vie d'une latiniste est dure.

- lendemain matin, réveil à 8h30 (miracle) et par la même occasion 4è réveil de la nuit, vive le fait de s'endormir avec la lumière allumée aussi. Puis forcément c'est logique on se réveille toujours au milieu d'un rêve sympa. De quoi je rêvais ? M'en souviens plus, mais c'était sympa. Ou alors j'me faisais courser par la voisine, mais j'm'en souviens plus, puis tant pis j'commence à avoir de l'entraînement, moi.

- découverte, nan, affirmation du fait que ma classe et moi, c'est pas l'amour fou. c'est même pas trop le pied, mis à part quelques exceptions, passke l'exception confirme la règle (et que les exceptions sont sympas).

- montée à 17h dans un bus bondé, où la chaleur suffocante transporte les effluves, les relents de l'odeur de transpiration âcre de quelqu'un qui n'a pas trouvé meilleure idée que de s'accrocher en levant le bras. Tenter de respirer, moi haute comme trois pommes au milieu de tous ces gens qui, en plus d'être plus grands que moi, rejettent du CO² et leur haleine par la même occasion. Prier en voyant chaque arrêt comme un espoir de rédemption lointain, dépassé en quelques secondes par plein de gens qui doivent trouver ça éclatant de jouer les sardines dans un bus à l'heure de pointe.

- manque de ramassage par deux fois dans ma baignoire. Moi qui ai d'habitude mon équilibre, sachez que vous avez failli me perdre par un fracassage de crâne deux fois en 10 minutes, et que merci au rideau de douche salvateur.

- et forcément, comme dans chaque mauvais jour, mon walkman a des ratés et me zappe des bouts de chanson. Les meilleurs bouts évidemment, passke sinon c'est pas marrant.

- vous savez le coup du pas de chance, ça s'insinue même jusque dans les boutons de jupe, que quand tu les fermes ils se retrouvent dans ta main, et que t'as plus qu'à prier que l'autre tienne tout seule.

- par contre, un conseil, si un jour, comme moi, de colère vous shootez dans une télécommande de mini-chaîne, faites pas comme moi ayez du temps devant vous, passke dans votre colère la télécommande va forcément poartir en morceaux et vous allez devoir la remonter. C'est par contre super cool un télécommande vue de l'intérieur, ça me fait penser aux meilleures oeuvres d'art abstrait géométrique. J'ai une de ces cultures moi.

- et comme dans les mauvais jours, tout me tombe des mains, proportionnellement à la valeur du truc en question et du fait que je suis pressée.

heureusement, il y a mes régal'ad goût fraise... que ferais-je sans eux. Ok ok je prendrais pas de poids, merci ça fait plaisir. pour la peine j'vous souhaite pas bonne nuit.

Pas bonne nuit.

Pouha ah ah ah j'suis drôle hein. Gloups