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Le retour de la vengeance de la terreur du hamster.
Bon, c'est fini. Et c'était pas SI affreux. Ca veut pas dire que c'était PAS affreux. Mais après tout, regardez (enfin non, évitez) : - Je suis en vie (enfin ça des fois je le regrette, par exemple quand j'imagine tout le chocolat dans mon tiroir et toute la nourriture dans mon frigo alors que je peux à peine ouvrir ma bouche). Mais bon, j'ai les joues tellement enflées que quand je suis de dos on a l'impression que j'ai un grand sourire. Ouais bah encore heureux que je ne sourie pas vu à quel point j'ai déjà mal quand je mange. Bon, autant pour vous que pour m'en rappeler plus tard, je vais tout raconter avec le plus de détails possibles. Ames sensibles, euh bon courage. On arrive à la clinique à 7h30, on poireaute un bon quart d'heure - vingt minutes pour m'inscrire au secrétariat. Je vois une fille d'à peu près mon âge avec sa mère, et je comprends qu'elle va faire la même chose que moi. Premier sourire. On nous envoie à l'unité ambulatoire, où on retrouve d'aileurs la mère et sa fille, deuxième sourire. On me pose des questions, oui je suis à jeun, oui j'ai des allergies, oui j'ai un nom. On m'offre un joli bracelet pas joli. Un jour je leur conseillerai d'utiliser des couleurs, en plus ça les aiderait à reconnaître les services mais bon je crois que tout le monde s'en fout. On poireaute 3/4 d'heure dans une salle d'attente à côté de deux couples aussi stressés que moi, je vous assure ça aurait été presque comique si on avait pas été dans une clinique. Un brancardier passe avec la fille de tout à l'heure dans le brancard, et lui demande si elle va bien. Elle répond oui et le n'amoureux ne peut pas s'empêcher de dire "menteuseuuu". Le monsieur rigole et le n'amoureux lui explique que moi ça va pas, le brancardier répond qu'après il vient me chercher et que je dois souffler un grand coup. Je souris à la fille, on s'échange un salut de la main, ils rentrent dans l'ascenseur. Puis, une dadame demande à moi et une autre dame de la suivre avec les gens qui nous accompagnent. Eh oui, vu la taille ridicule de la salle d'attente et les 40 personnes qui sont en attente, il faut bien nous caser ailleurs. On me trouve une chambre double déjà occupée par une dame agée. Je m'asseois sur le lit avec le n'amoureux, tandis que mes parents cachent leur stress derrière magazines et bouquins. Un brancardier arrive et s'étonne qu'on ne m'aie pas préparée. Il appelle une infirmière qui me jette une tenue bleue d'hospitalisée transparente mais derrière laquelle je dois être totalement pas habillée (je tente d'éviter les requêtes googles) et je prends un calmant. Bon ok, je me change, la gentille infirmière est relayée par une antipathique qui me demande de me dépêcher jeune fille. Je suis changée je m'installe on me couvre. On sort de la chambre, un dernier coucou-bisou à la famille aussi peu rassurée que moi (ma mère : tiens c'est marrant tu veux plus y aller. moi : j'ai jamais voulu y aller!) et c'est parti. On m'emmène au bloc, j'entends un chirurgien de méga-mauvaise humeur qui réclame "depuis 3/4 d'heure l'appendicite du 4°". Ca me ferait presque marrer si j'étais pas quasi à poil sous une couverture bleue avec plein de gens que je ne connais pas. Je recroise la jeune fille, je lui souris, on me place. Ils l'emmènent au bloc, dernier sourire conscient, bon courage. L'anesthésiste, un grand comique, s'occupe de placer le machin à perfusion sur ma main. Il me dit que je dois regarder au plafond, au moment ou un infirmier comique aussi arrive et me demande de le regarder plutôt dans le blanc des yeux. Question de moi : ça fait siii mal que ça? Réponse: euuh bah ça pique quoi. Je sens en effet que ça pique, puis "c'est fini mademoiselle". "Ah c'est pas mal aussi quand c'est fini". Ils rigolent et l'infirmier dit que c'est grâce à son charme, puis s'en va. L'anesthésiste me confie qu'il pense que ça ferait moins mal si on prévenait pas les gens, mais que le prob c'est qu'ils bougent si on les prévient pas. Je lui suggère de leur dire qu'on va compter jusqu'à trois mais de piquer à deux. Il se marre et me dit qu'il va essayer, mais qu'il a peur pour lui parce que l'autre main du patient est libre. Il m'injecte un tas de produits par la perf sur ma main après m'avoir demandé aussi si j'ai des allergies, et met en place un calmant en haut de la babarre pour que je ne souffre pas trop après. Ensuite, pendant bien une demi-heure (j'ai dû enlever ma montre dans ma chambre), j'attends qu'ils en aient fini avec la fille avant moi, et pendant ce temps je regarde un peu la vie chez les chirurgiens. L'un d'entre eux surtout me fait marrer : quand il marche, sa blouse vole loin derrière lui, et on dirait Superman avec 20 ans de plus. Puis je vois ma copine de douleur surtir de la salle endormie, et je comprends que c'est bientôt la fin pour moi. Le stomatologue et une collègue s'approchent de moi et regardent mon dossier. Ils sont rassurants ça fait du bien (ou c'est le calmant de tout à l'heure). Ils me demandent si je passe de bonnes vacances, je leur réponds que ça allait jusque-là. Ils me disent à tout de suite et je réponds que j'ai pas le choix. Un autre brancardier sympa m'annène donc à la salle d'opération, me demande de me jeter sur le lit sous la grande parabole lumineuse. Les médecins entrent, on me colle des électrodes, la dame je crois me fait la piqûre et me dit que je vais bientôt m'endormir. En effet au bout d'une minute je me sens partir, j'ai des vertiges, ma peau me picote et je plonge. Je me réveille à grand-peine dans une salle claire et assez animée. Mon visage est compressé. Je dois lutter pour ne pas me rendormir, parce que j'en ai vraiment pas envie. Je regarde l'horloge devant moi, il est 11 heures. Au fond de la salle j'aperçois pour la derière fois ma copine de douleur. On s'échange des signes. Elle aussi a très mal aux mâchoires et elle plane un peu. Ils l'emmènent, dernier coucou. Une infirmière remarque que je suis réveillée, et appelle ses collègues. J'entends des mots comme "allergie", "grandes plaques rouges sur le visage" et compagnie. Une dame m'injecte en perf un truc censé calmer l'allergie. Vers 12h on me remonte. Je passe devant une fille qui va se faire opérer comme moi et qui est déjà en larmes. Je lui explique qu'on survit. Je retrouve mon n'amoureux en haut en plus mauvais état que moi, on m'allonge sur le lit dans ma chambre et la vieille dame demande si ça s'est bien passé, je réponds que ça a l'air. Mon n'amoureux appelle mes parents qui étaient rentrés, et va demander des glaçons pour la première fois. Il m'explique qu'il pensait que je remonterais plus tôt pour me réveiller dans ma chambre, et que c'est pour ça qu'il s'inquiétait, le pauvre. Il redemande des glaçons. Mes parents arrivent, avec ma petite soeur qui a fait l'effort de venir malgré une phobie des hôpitaux compréhensible. J'ai très mal et j'attends les glaçons avec impatience. Le n'amoureux cette fois-ci va les demander et, comme on n'est jamais mieux servi que par soi-même, revient avec les glaçons salvateurs. Il me met la plaque en dessous du menton, elle a juste la bonne taille pour remonter sur les joues. Il me l'installe au-dessus de la tête avec mon écharpe orange-rose-bordeaux-jaune, et j'ai l'air d'un bel oeuf de Pâques, mais purée qu'est-ce que ça fait du bien. Mes parents rentrent de nouveau, et c'est parti pour une longue attente avec le n'amoureux. L'infirmière revient de temps en temps, tension 12.6 et température 37.5, tout va bien. Elle m'explique que je garde le truc à perf sur la main passk'elle va m'injecter tt à l'heure un produit pour que mes joues n'enflent pas trop, et aussi que je n'ai pas encore le droit de manger. La vieille dame à côté part vers 14h pour se faire opérer, j'ai du mal à parler alors je lui fais un signe de la main, tandis que le n'amoureux lui souhaite bon courage. Toute l'après-midi, je somnole, m'endors et me réveille à intervalles, le n'amoureux est toujours là, il essaie de me faire rire mais je ne suis pas très expansive. Je sais que le stomato doit passer vers 18h et qu'après je pourrai sortir. Pfff. Le n'amoureux qui a poussé l'empathie jusqu'à ne pas avoir mangé depuis aussi longtemps que moi (à 16h ça faisait au moins 16h..) se sent mal et va prendre un bouillon pendant que je dors. L'infirmière entre et me réveille pour m'examiner et m'injecter le fameux produit puis m'enlève le truc à perf, et le n'amoureux revient. l'attente continue, je commence à en avoir marre mais bon. A 18h le médecin passe enfin, m'explique que tout s'est bien passé et me donne les recommandations à suivre. Je le remercie, il s'en va. J'ai très très faim (en même temps j'ai pas l'habitude de ne pas manger ni boire depuis 20 heures). Le n'amoureux va batailler encore contre la chef de serive antipathique qui lui explique qu'à cette heure-ci on ne sert plus de repas. Une gentille infirmière dit qu'elle va s'en occuper, et quelques minutes plus tard je me retrouve émerveillée devant une tasse de lait froid, une carafe d'eau, une glace et un yaourt. Je ne sais pas quoi dire mais je suis contente. Je mange avec bonheur, j'ai même le luxe d'avoir une pochette de sucre. Le n'amoureux est toujours là pour s'occuper de moi. Il appelle mes parents qui reviennent, et on est censés attendre l'anesthésiste. Il tarde vraiment, alors le n'amoureux va le demander. On lui explique que monsieur l'anesthésiste ne peut pas venir mais qu'on a oublié de nous le dire. En gros on aurait encore pu attendre longtemps. Je me rhabille et me lève, je suis un peu dans les vappes. On sort, enfin, l'air froid est un vrai bonheur. Arrivée à la maison je vais m'allonger, le n'amoureux me sert du yaourt (au chocolaaaat) à la petite cuillère, et j'attends que la purée préparée avec amour par ma maman refroidisse. Je la mange et j'ai même le droit plonger dans la barquette de glace à la fraise achetée avant qu'ils ne viennent me chercher juste pour moi. Je retourne m'allonger devant la télé. Vers 22h30 je me réveille et propose d'aller me coucher. Le n'amoureux m'emmène et me réinstalle la poche de glace en oeuf de Pâques, m'embrasse et s'en va. Ce matin je me suis réveillée à midi, ça fait 13h de sommeil et ça fait du bien. Le n'amoureux a chopé un rhume because il est arrivé à pied à la maison hier matin à 7h, le pauvre. Je me suis réveillée un peu dans la nuit, mais pas d'agonie en vue. Là j'ai les joues pas mal enflées, mais dans la mesure où je n'ouvre pas trop la bouche, ça va. Merci de vos encouragements à tous, que le n'amoureux m'a lus hier pendant que j'attendais, ça m'a fait beaucoup de bien. Cet article n'était pas un peu pathétique ? Délire solitaire de Katja, le Samedi 26 Février 2005, 13:29 dans la rubrique "Trop fun ma vie".
Cris du coeur :
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