Aujourd'hui, une personne que j'aime beaucoup est venue manger à la maison. Nan nan je lâche pas de nom puisqu'elle est pas au courant que je parle d'elle. On s'est fait une plâtrée de fruits de mer, j'vous dis pas. Si j'vous dis en fait.

On a commencé par se lever tôt. Enfin "tôt", tout est relatif, il était 7h. Oui mais se lever à 7h quand tu n'arrives à t'endormir qu'à 2h du mat, c'est pas si facile. On était censés aller au marché ma soeur, mon père et moi. Finalement ma soeur préféra dormir jusqu'à 10h du mat. Sans commentaire. Après m'être extirpée à grand-peine de mon pieu, je me rends compte que j'ai une dalle pas possible. Je me dis que mon père se lèvera par lui-même et qu'il est assez grand pour ne pas avoir besoin de moi. Je file à la cuisine et engloutis 4 Prince de Lu, ouf j'avais de sacrées crampes. Il est 7h15, je suis la seule debout, bon, je vais voir où en est mon père. Il est réveillé mais pas levé "oui je me lève" ok. Tour à la salle de bains, je reviens vers 7h40 (on était censés y aller à 7h30), mon père s'était rendormi. Je l'oblige à sauter du lit, on part enfin vers un peu moins de 8h, direction le marché de Versailles.

C'est fou ce que j'aime ce marché. C'est incroyable, le temps était pourri. Mais quand je dis pourri, c'était un vrai temps de chien, pluie, vent, pas de luminosité, enfin la galère quoi. Puis on arrive au marché, on se gare quand même le plus près possible, quitte à se faire saucer, autant être humides et pas trempés hein. C'est incroyable cette ambiance. Vu qu'il était assez tôt, il n'y avait pas encore beaucoup de monde, le temps aidant. C'est une atmosphère vraiment prenante, les odeurs, les couleurs, tout est particulier, les marchands de fruits qui crient, le fromage qui pue, la pluie qui tombe. C'est génial, franchement. Puis, seule avec mon père, ça me rappelle un peu quand j'étais (encore plus) petite.

Avec papa, on se faisait nos dimanches, on sortait. Des fois on allait à la piscine, je me souviens, il essayait de battre son record personnel d'apnée qui faisait bien 30 mètres. Il faut que je précise que mon père est asthmatique, alors 30 mètres pour lui, c'est le double pour un autre. Puis, à la sortie de la piscine, il m'achetait toujours mes Dragibus au distributeur de la piscine. Ils étaient tout froids, tellements qu'ils étaient durs, et, sur le chemin du retour, je me pétais les dents, toute fière avec mon papa. Puis sinon, comme aujourd'hui on faisait le marché, maman restait à la maison, mais on lui ramenait toujours un bouquet de fleurs du meilleur fleuriste du marché. Puis, après avoir acheté tous nos kilos de fruits de mer, on allait s'installer à un café. Je prenais un chocolat chaud, et lui un café, ou une pression selon le temps. Puis on discutait un peu, la vie, l'école, mes problèmes qui me paraissaient gros comme des montagnes, il me parlait du travail, c'était papa et sa fille.

Aujourd'hui, c'était pareil. Enfin presque. La petite différence tient du fait que j'ai un peu grandi depuis. Le monde semble un peu plus gris, les choses un peu moins belles. Mais c'est pas important. On se met dans un coin, on parle école, boulot, famille, on parle du temps pourri, lui devant son café, moi devant mon chocolat. Puis, pendant quelque temps, dehors, c'est comme si il pleuvait plus; et c'est pas si mal en fait.

Comme avant.

Et puis le repas était super bon, on s'est régalés, même si je me suis pris plein de crabe dans les cheveux quand mon père cassait les pattes et même si il manque des fois des choses.

Oui c'est de la nostalgie, j'avoue.

mot de la fin:

NOS TAL GIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE