Je vais me coucher

parce que j'en ai marre d'être réveillée, parce que vivre signifie nager dans la bêtise humaine, et la mienne me suffit amplement.

Sur ce, je vais mieux (même si on dirait pas), je ne suis plus déprimée, je suis en colère.

Ce qui est un pas vers la guérison.

Ou le gouffre, c'est à voir.

Donc, comme dit précédemment, je vais aller me coucher, pour oublier.

Remarquez, c'est peut-être mieux, parce qu'hier pour oublier je buvais du Coca.

Donc là ça évite d'avoir envie d'aller aux toilettes en pleine nuit, ça évite de prendre du poids, puis aussi ça évite les gaz (ne nous voilons pas la face et parlons franchement), parce que le Coca c'est meurtirer .... pour les autres.
Je suis très fière d'arriver à parler pipi-caca presque sans honte ici, parce que nous sommes tous humains, et on se comprend.
Peut-être même mieux sur ça que sur le reste, mais je n'en parlerai pas plus, je garde ce sujet pour ma thèse, dans quelques années.

Bon, comme dit 2 fois précédemment, je vais donc maintenant dès à présent et à partir de dorénavant aller me plonger dans mon si doux et calme sommeil (*ROOOOON PSCHIIIIIIIIT*), qui je l'espère me fera reprendre des forces.
Et de la bonne humeur.
200 grammes pour ce soir, s'il vous plaît.
Oui je consomme léger, ce soir.

Parce que hier soir, j'en avais pris un peu et j'ai pas réussi à consommer, et j'ai fait ce que je ne fais que trop rarement, je suis sortie à 1h du matin sur le balcon, et j'ai fait l'aller-retour pendant un bon moment en pleurant de tout mon saoul. Le ciel était magnifique, presque rouge. Il faisait bon, et tout était calme, calme comme jamais. Comme jamais assez.
Juste quelques fenêtres éclairées, toujours les mêmes. Juste quelques passants, quelques bruits, mais tellement différents de tout ce qu'on entend toute la journée. Si j'avais le choix, je vivrais la nuit, je vivrais quand il n'y a personne, je voudrais que personne ne me connaisse, je voudrais avoir la paix.
Je voudrais qu'on m'oublie, parce que je ne suis pas capable de porter certains poids, je voudrais vivre dans cette relative liberté, mais liberté quand même.
C'est lâche, mais j'aimerais fuir, et j'aimerais marcher toute la nuit sans direction, juste pour avoir le droit de voir ce que personne ne voit jamais, juste pour me sentir bien et différente de ce que l'on voit de moi, ce que dont on me croit capable.
J'ai envie de fuir, mais pas de courir parce que ça fatigue, et aussi parce que l'endurance j'aime pas ça. Mais j'ai envie de fuir, parce que c'est de mon âge, parce qu'à mon âge on ne comprend personne et personne ne nous comprend, j'ai envie de fuir pour montrer aux autres que je ne suis qu'une gamine de 14 ans (presque 15 c'est vrai, mais bon 14 ans et 11 mois c'est pas 15 ans) qui n'a rien dans la tête, qui n'a aucune maturité, aucune force morale, aucune expérience, aucun mérite, et aucun droit. Parce que quoi qu'on croie, c'est le cas.
Tiens, puis pendant que j'y suis pour plonger à pieds joints dans la crise d'ado, j'aimerais ajouter que je suis grosse, moche, boutonneuse, que je ne suis bonne à rien, que personne ne m'aime, et que je suis la seule à comprendre la vie, et que j'ai envie de me suicider, mais ça devient un peu (beaucoup vachement) caricatural, et lassant parce qu'on a ça sur tous les blogs d'ados rebelles de la life de 14 ans et plus.
Dons voilà.

Puis aussi je voudrais rendre hommage à la plante qui était dans ma chambre, vous ne la connaissez pas je ne vous l'ai pas présentée, elle n'a pas de nom, si ce n'est le signe chinois sur son pot, mais comme je ne parle pas chinois (et encore moins le chinois sur les pots des plantes), je ne sais pas. Mais je l'aimais très fort trop beaucoup, c'était ma plante à moi, elle était petite et pas particulièrement belle (qui se ressemble s'assemble), mais c'était ma plante. Elle était déjà presque morte une fois, d'un coup, alors qu'en peu de temps elle était devenue incroyable et pleine de feuilles, entourée de mon affection et de mon admiration. Puis elle avait eu ce petit coup de déprime, et elle a perdu sa joie, et, par la même occasion, ses feuilles. Mais, comme je n'avais pas envie de la perdre, malgré tout ce qu'on me disait, qu'il fallait que je l'abandonne et tout et tout, bah moi je me suis battue, et, ensemble, nous avons vaincu sa dépression. Elle se remettait peu à peu, et sa nouvelle naissance remplissait mon coeur de joie, chaque jour. Puis de nouveau, en si peu de temps, elle a tout oublié et a replongé. Et comme en ce moment je n'ai plus la force de me battre, je n'ai plus été avec elle autant, de tout mon coeur.
Hier soir, elle est morte.
Manquait plus que ça.
J'espère qu'il n'en sera pas de même avec moi.
Nan pas au sens littéral, mais si vous n'avez pas compris de quoi je parle, c'est qu'il n'y avait rien à comprendre pour vous, juste que j'ai perdu ma plante, et que malgré le fait que j'en aie racheté plusieurs, aucune de ces fleurs resplendissantes ne saura égaler en mon coeur la beauté des feuilles si banales de ma plante.
Voilà, j'ai rendu mon hommage pathétique, je peux définitivement être classée dans les blogs niais des midinettes, des ados rebelles, des perdus suicidaires de la life qu'elle est trop p'injuste (dixit Calimero).

Bon sinon, j'ai passé une bonne journée, si si.
Mais on va dire que le médoc agit toujours, hein.

Bon pour le dire une fois de plus, et surtout le faire, je vais ajouter que je vais aller me coucher, hein, pour la forme.

Bonne nuit... parce qu'il faut le dire quand on veut prouver aux lecteurs qu'on pense à eux même quand on pleure la nuit sur un balcon.

mot d'la fin (ça faisait longtemps)! :

ça ira mieux demain !