Je fais une petit entorse aux strictes règles de vie que que je me suis imposées, parce que si je ne poste pas même le dimanche, autant faire un blog vacances hein. Alors voilà, au lieu de me coucher à 22h, je me coucherai à 22h30 (mais pas plus hein, mon lundi, ma semaine, mon mois, ma vie future en dépendent). Alors voilà, en moins d'un quart d'heure (ouais comme ça j'aurai juste assez de marge pour m'endormir à 22h29 et 29secondes au maximum) je vais vous raconter, après "Martine à la ferme" et "Alice au pays des merveilles", et parce que les meilleures trilogies sont en trois épisodes ... "Katja au lycée"... cachez votre joie.

Deuxième jour autant bourré d'appréhensions que le premier, mais pas les mêmes. C'était pas la peur de l'inconnu, justement c'était l'inverse, peur de retrouver l'entière mesure de l'aperçu que j'avais eu la veille. Et pourtant. Finalement, à part les grands moments de solitude à errer un peu partout, c'était pas si pire. La cantine, c'était le pied... mis à part les frites (le repas classique pour amadouer les élèves), j'ai été vachement agréablement surprise... une glace dont je ne citerai pas la marque (mais c'est le même nom que le mec avec ses moustaches et sa belle voiture ... euh rouge c'est ça?)... une glase à la cantine... ou même le choix entre ça et des fraises. En septembre. Si c'est pas le panard, la grande classe, je m'appelle pas Katja ! Ah mais je m'appelle pas Katja c'est vrai. Bon bref.

Les profs. Euh les profs. Comment dire. Une prof d'Anglais qui semble gentille mais tellement déprimée que l'on aimerait lui tendre un mouchoir même quand elle sourit, une prof d'Allemand exécrable, avec un accent minable, un irrespect total envers les élèves et une tronche de fouine, une prof de Latin typée boureoise versaillaise avec le pantalon blanc, le pull bleu marine et blanc avec une ancre dessus, fausse blonde et pète-sec à souhait, une prof d'Histoire-géo bonne vivante et marrante, dont le plus gros défaut consiste en les 2 litres de transpiration que ses vêtements portent sous chaque bras, auréoles dignes d'un record du monde, une prof de maths gentille, mais carrée, une prof de français plus perdue que tous les nouveaux réunis et enfin le must du must, le prof de physique. Physique que je ne qualifierais pas d'ingrat, mais presque. On l'imagine à douze ans premier de la classe, gringalet à lunettes passionné de sciences. Et maintenant, on le voit là, on ne lui donnerait pas plus de 16 ans (15 selon certains, 17 selon d'autres), ses épaules trop carrées sur son corps trop maigre et ses jambes qui tiendraient à deux dans une seule jambe de son pantalon... son oeil à moitié fermé qui rend la tentative de soutenir son regard plus de 30 secondes presque impossible à réussir. Un cas à lui tout seul, le seul prof à nous placer par ordre alphabétique. On l'aime bien, on ne sait pas encore si c'est de la pitié ou parce qu'au bout du compte, c'est un type sympa. Après tout, il y a des profs à qui il reste un peu d'humanité. Du moins on espère.

Et puis la classe ... la classe est en fin de compte plutôt sympa. Autant la petite intello du post précédent, que tous les stéréotypes réunis... même les plus poussés. Allez l'espoir fait vivre. 

Et puis bon, comme j'ai déjà dépassé mon temps maximal, je ne parlerai pas de ma crise d'ado qui commence à se manifester aussi chez mes parents, ni de nos prises de tête quotidiennes qui, si elles ne s'arrangent pas, auront au moins le mérite de me faire aimer aller en cours. Pfff la vie est dure hein, quand je pense que mes problèmes sont d'une importance capitale pour la vie des millions de personnes qui crèvent de faim chaque jour, ou pour les victimes de la guerre.

Voilà, ma résolution est prise, j'arrête de me plaindre au moins jusqu'à demain, mais mes parents aussi.

Bon je suis crevée et je ne sais plus ce que je dis. Comme au début mais maintenant on est 45 minutes plus tard. Trop tard. Sur ce, bonne nuit.

Et vive la maternelle.