C'est décidé.

        Je pars
        je me tire
        je me barre
        je me taille
        je m'extrais
        je me casse
        je m'arrache
        je me fais la malle
enfin je m'en vais quoi.

Dimanche 13h00. Une grande bouffée d'air. Loin. Miracle.
Je commençais vraiment à ne plus pouvoir supporter le climat, ici, l'ambiance. Une semaine c'est rien mais purée qu'est-ce que ça fait du bien. Une semaine loin de tout, une semaine pour souffler, recharger les batteries. Tout lâcher un moment pour retrouver la force de repartir, de me lancer à nouveau dans l'éternel recommencement. La rentrée, les cours, les problèmes aussi pour pimenter un peu la vie. Ca ne me manquera pas, mais je n'ai pas le choix non plus. Tant pis alors, il faut tenter de diriger, au lieu de subir. Des fois la vie, c'est nul. Heureusement pas toujours, mais c'est déjà trop.

Tenez, je vous avais promis des choses, il y a quelques temps.
On va commencer par la première, ce qui est déjà pas mal.
Donc, 1, mon dernier jour au collège.
(écrit le 25 juin et le 1er juillet)

Le matin, un événement d'une importance capitale : le Brevet de maths. Je suis entrée confiante dans la salle, après quelques secondes d'efforts acharnés à relire les formules d'une copine au portail. On voit tout de suite que j'ai eu raison de ne pas trop (pas du tout) me prendre la tête. Tout les profs avaient l'air ahuri devant la facilité de l'épreuve. J'ai jamais été aussi peu stressée pour un contrôle, c'était presque marrant, d'aligner des lignes de calculs tout simples et de faire des triangles dans des cercles, avec mon nouveau compas tout neuf tellement neuf que j'ai eu du mal à écarter les branches mais qu'après 20 minutes d'efforts acharnés et avec l'aide des surveillants et de deux ou trois élèves j'ai enfin réussi à faire mon cercle. Nan je ne romance qu'un peu hein. Enfin faudrait bien mettre un peu de piment dans cette passionnante épreuve.... les maths m'ont toujours fait dormir.
Donc, ça se passe. Bien, bien bien.
Mais comme moi, vous n'en avez rien à faire.

De la suite non plus mais moi ça m'intéresse.

Donc, nous sortons, cherchons nos exeats (qui ne serviront qu'à décorer) et je me prépare à quitter le collège, des larmes plein les yeux et du vide plein la tête. Mais quand je vis le regard attristé de Jade, je ne pus tenir plus longtemps et je ........ décidai de sacrifier mon estomac en mangeant à la cantine. Oui mais nan détrompez-vous ça se fait pas comme ça, et j'ai dû faire mes yeux de chien battu pour obtenir un petit mot de l'intendante qui savait très bien qu'il faudrait de l'aide pour finir les restes de la cantine et que si j'avais pu emmener mon chien il aurait été assez maso pour aimer ça. Oui mais c'est bête j'ai pas de chien, si j'avais su hein.
Donc en attendant qu'il soit 12h15, nous avons du temps à tuer. Nous nous armons et commençons le massacre.

- Proposons notre aide au monsieur de l'entretien, ramassons les 18kg de pommes de pin de la cour et gagnons un sourire reconnaissant de la cpe.

- Allons nous acheter des bonbecs dans le distri pendant que le monsieur qui s'en occuppe le nettoie. Parlons un peu avec lui de nos notes, de nos lycées, du brevet. Lui achetons donc nos bonbecs et quand nous partons .... il nous en offre un sachet de plus avec un "vous le méritez vous avez des bonnes notes..." ouaaah merci.

- Mangeons donc à la cantine, avons droit à du poisson pané et des petits pois, du camembert avec plus de moisissure que de camembert et des yaourts presque périmés mais faut finir le stock.

- Sortons. J'ai enfin compris que manger à la cantine aidait nos défenses naturelles à se renforcer, tellement il faut être fort pour ne pas en crever. J'ai enfin trouvé mieux qu'Actimel (tiens à propos entre lui et moi c'est fini il m'a trompée avec Yoplait-Renforce, pour l'excuse bidon qu'ils avaient beaucoup plus de choses en commun.... mais c'est nul elle est bien trop jeune pour lui)(oui il y avait un sous-entendu mais vous ne pouvez pas le comprendre)(oui j'avais besoin de me défouler)(c'est fait).
Passons le portail en chantant que c'était un oh happy day, versons des larmes par-ci par-là pour les copines, et nous retrouvons à 3 dans le centre-ville à se tenir la main sans se lâcher pendant 10 minutes en disant les trucs banals et classiques comme "on garde contact hein" ou "t'as mon numéro t'hésites pas" ou encore "on se fait un truc pendant l'année hein, faut qu'on se voie" en sachant très bien qu'on oubliera au fur et à mesure.
C'est ça qui fait le plus mal dans les adieux, je crois.

Enfin bon, c'est fini.
Ca soulage, quand même.
Demain j'ai les résultats du brevet. j'suis hyper-stressée vous imaginez pas. Purée j'espère au moins que je serai stressée pour mon bac sinon les examens ça sera pas drôle.

Bon voilà, un de ces jours (après mon retour je pense) je continue les autres points de l'article. Surtout le coup du T-shirt, celui-là il vaut le coup. Encore c'est ma mère qui devrait vous le raconter. Vous verrez.

Katja ou l'art d'entretenir le suspense.

J'écrirai un petit article demain ou après-demain ou après-après-demain pour vous dire au revoir avant de partie en Alsace.

Ja, su ce che fous dis au refoir et ponne soirée ....

Purée une semaine à afoir l'accent tans les oreilles ... moi che dis ça fa promettre !

Donc foilà.

Foilà.