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Pensée du jour ... bonjour !
"Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple." (Francis Picabia)
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Renouveau
On est tous des loques. Des bouts de chair, de la poussière formée en décomposition. On est tous une portion infime de ce qu'on voudrait être, de ce qu'on aurait pu être. On est tous foireux, on est tous malades. On est tous débiles, plus ou moins c'est vrai, mais qu'est-ce qu'on est débiles tout de même. On ferme tous les yeux sur nos mauvais côtés, mais on est vraiment pas des chefs-d'oeuvre, on fait des erreurs en veux-tu en voilà, on se ramasse à chaque pas et il faut bien se relever, couverts de poussière et d'un déshonneur qu'on s'invente pour s'empêcher d'avancer et de recommencer. On est carrément cons en fait. Mais bon. Après tout on est tous en vie on est tous debout, même chancelants, mais sur nos deux pieds la plupart du temps, et on joue à l'équilibriste parfois pour mieux arriver à destination, mais on tient, quand même. Mais alors quoi? Qu'est-ce qui nous fait tenir? J'ai réalisé encore, j'ai compris une fois de plus, j'ai réactualisé. J'ai rouvert les yeux, je les ai nettoyés avec mes larmes, ils ont eu la chance d'être purs ces quelques secondes et c'est ce qui m'a fait vivre ces instants-là. Alors la force est revenue, la seule qui fasse vivre les hommes. La force que j'ai vu briller dans les yeux de mon père ce soir, quand nos coeurs se sont ouverts l'un à l'autre, comme cela arrive si peu souvent, dans ces moments précieux où je peux lire en lui ce qu'il conserve si précieusement loin du regard des autres. La même force qui nous apporte notre rayon de soleil reconstructeur dans notre vie de chaos, la même force que je vois briller dans les yeux de ma soeur quand elle me dit au revoir et que de sa petite voix elle me dit que je lui manquerai, et que de ses petits bras elle me serre de toutes ses forces pour imprimer en moi sa marque. La même force que celle qui fait de ma mère la fée qui veille sur nous de ses yeux doux et de son regard sauveur en chaque instant, celle qui panse les coeurs déchirés et qui, à défaut de pouvoir empêcher la chute s'abaisse au niveau du sous-sol pour préparer un lit de fleurs et de duvets épais et soyeux pour que l'atterrissage soit le plus doux. La force qui nous lie, la force qu'on dégage, la force infinie qui nous fait avancer main dans la main et tête haute car même si nos regards ne sont pas toujours tournés les uns vers les autres, la moindre parcelle de notre paume ressent dans le tressaillement des autres que tout ne va pas pour le mieux. Et cette force nous pousse à être une lumière les uns pour les autres puisque nous avons le même sang et que nos coeurs sont liés. Cette force, plus puissante que jamais, qui t'a permis de lire la supplication entre les lignes de détresse, cette force qui a redressé notre chemin qui commençait à tourner vers le gouffre du non-retour. Et ce soir mon coeur déborde de tous les sentiments que j'ai tant retenus depuis tant de temps, et mes larmes coulent, oh elles coulent, elles remplissent leur rôle purificateur, elles ont arrêté de nous punir. On a compris! Encore une fois tu as compris mieux que quiconque, tu as eu la réaction que jamais, dans mes plus lointains rêves je n'aurais pu concevoir, et tu as repris ta course avec moi vers notre morceau de soleil brillant, éclatant de bonheur, que nous ramènerons tous deux de loin. Plus que jamais je réalise à quel point nous sommes faits pour marcher côte à côte, les yeux tournés vers notre but et nos mains se serrant si fort que nous partageons jusqu'à la moindre poussière de bonheur qu'éclaire déjà le soleil de notre avenir. Et ce soir je ressens ta respiration au loin, et je la sens apaisée, si calme et si confiante, je sens que tes yeux ont perdu leur lueur d'épuisement, que ton coeur a perdu ces mouvements désorientés. Nous avons passé cette épreuve comme tant d'autres avant, et comme à chaque fois nous sommes plus forts et prêts à déplacer leurs montagnes de braise et à vaincre avec notre lance-pierre le géant de leur haine puisqu'avec nous il y a le Géant d'amour. Et cette nuit me semble être le nouveau départ. Avant, mais en mieux? Je prends. Redevenir le vrai moi et lutter à côté du vrai toi vaut toutes les tristes illusions de ce monde. Délire solitaire de Katja, le Mardi 27 Juillet 2004, 23:46 dans la rubrique "Some thoughts".
Cris du coeur :
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à 23:58