J'ai essayé plusieurs fois de faire un article. Des poèmes. D'écrire, de libérer les émotions les hurlements. Les mots ne sont qu'un millième de ce que je ressens.
j'erre
plutôt que de chercher du réconfort
dans les bras de la solitude
marcher contre le vent et attendre la tempête
dans un calme presque apparent
attendre
puisque le temps ne court pas
s'adosser au mur de l'espoir
croire
puisque la solitude m'entoure
puisque les peurs me heurtent
que mes questions ne trouvent pas de réponse
que mes appels au secours se perdent dans l'infini
pourquoi crier, encore
se déchirer la voix dans le vide
calme apparent
presque transparent
quand les mots bâtissent un mur
qu'on croirait indestructible
et que le vent de la solitude
le ronge peu à peu
il ne reste qu'à rechercher la protection
l'espoir, la vie, les questions
marcher contre la futilité
courir contre le non-sens
frapper dans le mur du doute
tenir bon
malgré le sang, malgré la peur
malgré la faiblesse qui coule dans mes veines
malgré mes yeux qui me mènent aux tiens
s'accrocher
lutter, combattre contre l'incessante peine
celle qui ramène vers le fond
le lieu obscur où les pensées se perdent
où le mur de force se ronge peu à peu
où la protection qui semblait si solide
se révèle être de verre
plus rien à faire
quand chacune des fissures
laisse passer le vent du doute
lutter contre les blessures
la lame tranchante de l'espoir perdu
de l'attente déçue.
à 09:01