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Pensée du jour ... bonjour !
"Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple." (Francis Picabia)
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VF
Bon, il faut que j'en parle. Je vais tenter l'écriture comme cure, parce que sinon je vais péter les plombs, je vais faire une connerie, un truc d'ado vous savez, quand on en a marre parce qu'on peut pas assumer, voilà ça. Je viens de comprendre, il y environ une heure. Comme un éclair, une illumination. Ca ne m'était jamais venu à l'esprit, jamais je n'aurais osé la comparaison. Et là j'ose, je ne provoque rien ni personne, on n'a fait que me mettre le fait devant les yeux. Je viens de comprendre. J'ai compris pourquoi j'aime tellement Vipère au poing, j'ai compris. Un Hervé Bazin face à sa mère tyrannique, bien sûr je suis loin de ça, très loin de ça, et jamais la mienne ne s'en approchera, mais merde. Je viens de comprendre, je vois un peu de Folcoche chez ma mère, si peu et c'est déjà immense. Je viens de comprendre à quel point je la hais au fond de moi. Faut que je vous parle de ma mère, ma mère qui m'aime tellement mais qui n'a jamais su me le montrer, ni à moi ni à personne d'ailleurs. La même mère qui m'a dit (j'ai 15 ans rappelez-vous), qui m'a dit un jour sans honte qu'il était temps que je me casse de la maison, et qui vient de dire il y a quelques minutes que ma soeur et moi la "dégoûtions". Oh non, n'allez pas me dire qu'elle dit ça sous l'effet de la colère, et qu'elle ne le pense pas, non, vous ne connaissez pas ma mère. Non, chez elle c'est sous l'effet de la colère que tout sort, tout ce qu'elle ressent et qu'elle cache parce que merde, en vouloir à ses enfants d'exister, c'est pas mal honteux non? Et tout sort, au fur et à mesure. Mais allons-y chronologiquement, vous ne connaissez pas ma vie après tout. J'étais une enfant non désirée, et je ne vous raconte pas le drame quand ma mère a appris à mon père qu'elle était enceinte. Son but à elle, c'était de m'élever sans père, sur le rythme de Elle a fait un bébé toute seule, vous savez, la mentalité des années 80. Mais par je ne sais quel moyen, mon père s'est accroché, et mes parents cette fois non plus n'ont pas divorcé, c'est comme une habitude. Ma mère attendait de moi toute l'affection dont elle avait besoin, et qu'elle me donnait, elle, sans compter. Mais voilà, en plus d'être un bébé difficile, j'étais un pur garçon manqué, préférant papa, un point c'est tout. Vous imaginez la frustration de celle qui élève un enfant, qui se tape toutes les sales corvées et qui voit son mari rentrer le soir avec un cadeau pour sa fille, devenant évidemment le parent préféré. Là-dessus je la comprends, mais vous n'imaginez pas à quelle point sa rancoeur à mon égard est restée forte. Elle a pris sa revanche avec ma petite soeur, qu'elle a maintenant à sa botte, qui a 10 ans mais sur le papier. Cropette, ma soeur, Cropette. Ma famille c'est quatre personnes, mais c'est surtout deux camps, et parfois on les sent bien trop, ces deux camps à la con. Tiens, elle vient de gueuler sur ma soeur, oui il faut bien un punching-ball. Ma mère qui m'en veut pour je ne sais quelle autre raison obscure, parce que je ne suis pas la fille dont elle rêvait, sa complice, son amie. Non, trop différente, je ne pense pas comme elle, heureusement pour moi j'ai hérité du sale caractère de mon père, merci. Attention, ne venez pas me dire que je dois me tromper sur son compte, je sais je suis une ado, par définition je ne vois que les mauvais côtés de mes fantastiques parents. Ma mère n'est pas un tyran cruel, ne vous méprenez pas. Que personne non plus ne vienne me dire que ça ne regarde pas mes lecteurs puisque je ne les connais pas, si ça vous gêne ne lisez pas, mais je peux vous assurer que c'est parce que je ne vous connais pas que je vous raconte ça. Madame ma mère a la fâcheuse tendance de reporter la faute -et donc sa colère- sur les autres. Aujourd'hui, je viens pour la première fois d'avoir honte à en mourir de ma mère. J'ai honte de ma mère, ma mère qui sait si peu être bonne. Méchante, méchante, méchante, je te crache ces mots à la gueule, virtuellement parce que je ne répondrais pas de moi si tu me mettais une baffe. Hypocrite, mauvaise, tu es mauvaise, maman. Maman, il faut que je te le dise, TU ES INJUSTE, TU ES MAUVAISE, JE DETESTE VIVRE DANS LA MEME MAISON QUE TOI, ET DEVOIR SUPPORTER TON FIEL PERMANENT, TA JALOUSIE DES AUTRES ET TON MANQUE DE MATURITE. Tu m'as donné la vie, je devrais t'en remercier, mais je ne peux que te reprocher d'avoir oublié ta pilule.
MAMAN, TU M'AS DIT DE ME CASSER DE CHEZ TOI, je n'attends que ça, mais j'ai peur de blesser CEUX QUI M'AIMENT en crevant sous un pont, alors pardonne-moi d'attendre encore un peu. Je fais ellipse sur ce que tu as fait de bien parce que je suis en colère. MAMAN, tu sais ce que je déteste le plus? Tu sais ce que dit Folcoche à Brasse-bouillon au dixième chapitre de mon livre préféré? "Tu me détestes, je le sais. Pourtant je vais te dire une chose : il n'y a aucun de mes fils qui me ressemble plus que toi. Allez! Fiche-moi le camp". Ne t'inquiète pas je fais attention à ne pas trop te ressembler, j'en serais malade, mais hélas parfois tu ressors en moi, et là je me déteste, et ce qui dit ton bouquin sur le positivisme, c'est que ça n'aide pas. Sache juste que contrairement au rôle d'un parent, tu n'es EN RIEN un exemple pour moi. Maman, c'est la dernière chose que je voudrais te dire : n'attends pas que tout finisse mal pour regretter, parce que je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais moins Je crois que je te hais. Délire solitaire de Katja, le Mercredi 23 Mars 2005, 18:02 dans la rubrique "Some thoughts".
Cris du coeur :
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à 19:04